Histoire
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À l’abbaye de Cluny, les moines suivaient la règle de Saint Benoît. Elle se présente sous la forme d’un petit livre divisé en 73 chapitres et rythme la vie monastique.
Le monastère est une communauté de moines gouvernée par un abbé. Celui-ci est élu à vie et assisté par un conseil de quelques officiers pour diverses fonctions. Pour les affaires les plus importantes il doit demander et suivre l’avis de l‘assemblée des moines réunis au chapitre dans la salle capitulaire.
Le terme de moine vient du grec monos qui signifie « solitaire ». Il désigne une personne qui décide de s’isoler afin de se livrer à la médiation.
Il s’agit donc d’une communauté de personnes qui décident de vivre séparées du monde pour se consacrer à Dieu et font vœu de vivre sous une règle qui organise leur quotidien.
À l’abbaye de Cluny, les moines suivaient la règle de Saint Benoît. Elle se présente sous la forme d’un petit livre divisé en 73 chapitres et rythme la vie monastique. Conseils spirituels, grands principes et directives pratiques comme la vie journalière du monastère ou encore discipline nécessaire à la bonne marche de la communauté y sont entremêlés.
Toutefois, elle se concentre sur la personne du Christ et peu sur les détails de la vie, laissant à l’abbé une grande liberté d’interprétation. Elle insiste sur la discipline intérieure, l’abnégation de la volonté et l’obéissance.
À une époque où la société était en pleine dissolution, ces dispositions ont assuré aux monastères une solidité qui explique leur action et leur influence. L’affirmation du pouvoir spirituel s’impose. Alors que les fondations monastiques et la règle de Saint Benoît se répandent, les moines transmettent une part de la culture antique aux élites françaises, à travers les écoles monastiques. Ils enseignent la lecture, l’écriture, le calcul et le latin.
À Cluny, ils forment des moines qui deviendront abbés et pour certains des papes comme par exemple de Urbain II.
Il reviendra à la maison mère de consacrer l’autel de la Maior Ecclesia en 1095 ou encore de remettre les insignes du cardinal à l’abbé Hugues de Semur.