La salle des reliquaires de l'abbaye de Cluny

Cluny, les reliquaires retrouvés

Exposition permanente

Venez découvrir les reliquaires de l’abbaye, de retour à Cluny après 250 ans d’absence.

Présentation

Par la possession de reliques, l’abbaye de Cluny devint très tôt un lieu de pèlerinage. Les textes anciens témoignent de la grande richesse des reliquaires conservés dans le trésor de l’abbaye. 

Pillé pendant les guerres de religion, le trésor fut anéanti à la Révolution. La redécouverte inespérée de plusieurs reliquaires des XVIIe et XVIIIe siècles est l’occasion de dresser un état de la question.

 

L'histoire des reliquaires

Cluny se dote tardivement de reliques. Dans une lettre à Pons de Melgueil (septième abbé de Cluny, mort en 1126), Hugues de Gournay dit que c'est en 981, lors de la dédicace de la deuxième église de Cluny, que les reliques de Saint Pierre et de Saint Paul, obtenues grâce aux moines de Saint-Paul-hors-les-Murs, sont placées dans le maître-autel. Ce récit des années 1120 relate le transfert des reliques des catacombes au Vatican, puis au monastère Saint-Paul-hors-les-Murs ; elles sont confiées à Odon (premier abbé de Cluny, mort en 942) avant que l'insécurité qui règne à Rome n'incite à les remettre à Cluny.

"Petite Rome", Cluny peut se substituer au pèlerinage dit "ad limina" et accumule les reliques. Elle en redistribue aussi : l'abbé Odilon (cinquième abbé de Cluny, mort en 994), par exemple, offre au Mont-Cassin une partie du bras de Saint Maur, compagnon de Saint Benoît. 

 

Détail reliquaire de Cluny, personnage priant

© Centre des monuments nationaux

 

Un premier inventaire donné par le Liber Tramitis, avant 1040, fait état d'un reliquaire à "l'image de saint Pierre" ne comportant pas moins de 17 reliques prestigieuses ! En effet, sous l'abbé Pons arrivent un morceau de la vrai Croix et le doigt de Saint Étienne, obtenu grâce à l'abbé de Notre-Dame de Josaphat, ex-moine clunisien.

La mèche de Maïeul dans son simple bocal en verre exalte l'humilité de l'abbaye qui se pensait de plus en plus nettement, en cette fin du premier tiers du XIe siècle, comme le centre spirituel de la chrétienté.

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