Attention, en raison des perturbations du parcours de visite liées au Grand Gala de l'ENSAM, les entrées seront au tarif réduit du 22 au 29 mai inclus. Fermeture exceptionnelle du samedi 27 mai à 13h au dimanche 28 mai à 14h.
Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823) : un portrait trait pour trait
Exposition en cours
Admirez les différents visages de l’un des artistes peintres du XIXe siècle les plus emblématiques de la ville de Cluny.
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Tarif
Adulte : 9,50 €
Enfant : gratuit
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Public :
À partir de 10 ans
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À noter :
L'exposition est présentée au musée d'art et d'archéologie de Cluny avec des petits plus : portraits réalisés par les élèves du Collège Prud'hon de Cluny, puzzle en bois et livret d'exposition !
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Présentation
À l’occasion des 200 ans de la mort de Pierre-Paul Prud’hon, sa ville natale va célébrer l’artiste par une plongée au cœur d’une trentaine de portraits. Peintures, sculptures et gravures cohabiteront pour faire revivre ce personnage emblématique de la ville.
Si Cluny est connue pour son abbaye et son puissant ordre monastique qui régna sur le Moyen Âge chrétien, peu savent que la cité bourguignonne a également inscrit son nom dans l’histoire de la peinture.
C’est à Cluny en effet que vit le jour, le 4 avril 1758, le fils d’un tailleur de pierre qui allait devenir, aux côtés de ses contemporains David, Goya ou Canova, l’un des plus grands peintres de son temps !
Qui est Pierre Paul Prud’hon ?
Par ses remarquables prédispositions pour le dessin, Pierre-Paul Prud’hon bénéficie très tôt de la protection du curé de sa paroisse et des moines bénédictins qui lui permettent de suivre les cours du collège abbatial.
L’esprit romanesque de ses biographes au XIXe siècle fera de l’abbaye de Cluny la matrice de son imaginaire :
" Il vit dans ce monde de pierre et de marbre, de colonnettes historiées, de vitraux, de statues, de boiseries, de tapisseries. Il demeure ébloui devant cette chapelle de Bourbon, un trésor de magnificence. "
L’Art du XVIIIe siècle (3e série), G. Charpentier éditeur, Paris, 1882
Âgé de 16 ans, il est recommandé à l’évêque de Mâcon et part suivre à Dijon les cours du peintre François Desvoges. Après un bref retour à Cluny, il remporte en 1784 le Prix de Rome des États de Bourgogne. Sa carrière est lancée, laquelle l’imposera sous l’Empire comme le portraitiste de la famille impériale et de la cour. Des commandes royales sous la Restauration parachèveront sa consécration comme L’Assomption de la Vierge pour la chapelle des Tuileries.
Son œuvre
" Le véritable génie de Prud’hon, son domaine, son empire, c’est l’allégorie. "
Cité par Sylvain Laveissière, Prud’hon ou le rêve du bonheur, Paris, RMN, 1997, p. 20
On songe alors aux grandes compositions qui font encore de nos jours la renommée du peintre comme La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime, au Louvre. Connu par un autoportrait unique des années 1785-1788, le jeune homme présente un visage grave. Il faut se reporter aux effigies exécutées au siècle suivant pour apprécier ses traits amènes, son sourire, son regard bleuté et son abondante chevelure mouvementée.
Ses représentations
Une lettre de 1855 conserve de lui une précieuse description psychologique :
" M. Prud’hon était doué d’un caractère parfait d’aménité : un esprit fin, une douce gaieté, un sens droit […], d’une santé délicate qui ne l’empêchait pas de travailler constamment. "
À la lumière des portraits peints, gravés ou sculptés, certains très fidèles, leurs auteurs ayant personnellement connu Prud’hon, c’est un XIXe siècle qui oscille entre représentations sensibles et solennité officielle.
David d’Angers, Charles-François Nanteuil, Pierre-Paul Darbois verseront dans la veine romantique avec des représentations sculptées animées de la puissance du génie créateur. D’autres comme Charles Fournier, François Buffet, Louis-Emile Truffot s’attacheront à des effigies plus officielles, portraits à la tonalité académique dans lesquels figure ostensiblement la médaille de la Légion d’honneur que Napoléon avait décernée à Prud’hon au Salon de 1808.